LES PLACES
PUBLIQUES La place centrale, le bangwe ou mpangahari est le cur de la cité comorienne Elle remonte à la nuit des temps immémoriaux. Les premiers villages, avant l'islam, rassemblaient les membres d'une ou plusieurs communautés familiales dont les cases étaient construites autour d'un vaste enclos qui servait de lieu de culte mais aussi de parc où la nuit venue, on pouvait rassembler les animaux. La valeur sociale d'une famille était à la mesure de l'importance de son cheptel ; celui-ci était donc chaque soir exposé aux yeux de tous. De l'accès de l'élite sociale à la culture musulmane et au commerce maritime résulta le déclin du rôle rituel des bovins (pashe)qui fut transféré à la campagne et des nouveaux équipements communautaires furent crées dans la ville : espaces cérémoniels, mosquées et divers monuments construits en dur dans un style architectural très élaboré.
Le bangwe est une aire polyvalente de réunions publiques de
cérémonies et de danses. Généralement rectangulaire, elle est entourée de murs à
demi hauteur et de bancs en maçonnerie.
Le paya-la-mdji est un vaste kiosque
ou jadis, on conservait suspendu à la charpente, sous la toiture, le matériel
utilisé pour animer les fêtes et cérémonies : les ngoma (tambours) et le shanda ou
shandaruwa, vélum blanc ou multicolore qui couvre l'aire de danse ou de rassemblement ;
le jour, il l'abrite du soleil, et la nuit, il rabat la lumière des lampes à pétrole
sur les participants. DAMIR BEN ALI comores-mag MweziNet mai 1999 |